Société, distribution, snacking : le menu de la revue de presse économique de mars.
Société : de nouvelles ambitions économiques et politiques pour demain
« Que le pays s’intéresse enfin aux classes populaires délaissées. » Le géographe Christophe Guilluy, auteur d’un ouvrage consacré à La France périphérique, s’accorde avec les cinq autres intellectuels interrogés par L’Expansion sur la nécessité de redonner confiance à des pans entiers de la population. Une classe populaire éloignée des lieux de richesse, une jeunesse qui peine à s’insérer sur le marché du travail, des réformes systémiques modifiant profondément les systèmes de retraite et de formation professionnelle… Les constats et les solutions préconisées sont tranchés. Le titre s’intéresse également à des entreprises qui ont pris le parti de faire bouger les lignes dans leur secteur, à travers des offres innovantes et de nouveaux business models.
Distribution : le roi du meuble en kit doit réassembler la stratégie
« Beaucoup d’observateurs estiment que, ces derniers temps, Ikea s’est un peu endormi sur ses lauriers. » Enjeux-Les Echos revient sur le tassement de la part de marché du géant suédois de l’ameublement en France (17,7%), face à Conforama (15,6%) et But (12,3%). Le mensuel applique la méthode SWOT : Ikea est bénéficiaire et contrôle totalement sa chaîne de valeur (des forces), mais souffre d’un modèle rigide et d’une offre standardisée, faiblement distribuée sur Internet (des faiblesses). En revanche, l’enseigne bleue et jaune est dépourvue de concurrent de son rang international et peut se diversifier dans l’immobilier commercial (des opportunités), tout en devant faire face aux difficultés du marché de l’immobilier et aux efforts réalisés par ses concurrents en termes de style (des menaces).
Snacking : la restauration rapide prend sa revanche
« Il a fallu quinze ans pour passer du fast-food au fast-good. » La directrice du salon Sandwich & Snack Show, Corinne Ménégaux, résume à Neorestauration la mutation sans précédent du marché du snacking et de la restauration rapide dans un pays mondialement réputé pour sa gastronomie. La montée en gamme de cet univers traduit une volonté des consommateurs de vouloir se faire plaisir et reprendre la main sur leur alimentation sans pour autant sacrifier leur temps disponible, qu’il soit personnel ou professionnel. Les enseignes de burgers « gourmets » enregistrent ainsi une croissance fulgurante, à l’instar de Big Fernand – parfois copié – à Paris. Les professionnels de la restauration collective tentent de se mettre à la page avec de nouveaux concepts au sein des entreprises, aussi bien dans les cafétérias qu’au sein des self-services.
Photo : Group of Business People Discussing Outdoors par Shutterstock/Rawpixel