Nouveaux records pour le baril de pétrole brut WTI côté à New York. Après avoir enregistré une semaine relativement calme, les cours s’enflamment à nouveau en franchissant en cours de séance le seuil des 120 dollars, soit une hausse de 3,68 USD par rapport à son niveau de clôture vendredi.
Des facteurs récents sont à même d’expliquer cette flambée, parmi lesquels des troubles provoqués sur des installations au Niger. Résultant des militants du Mouvement pour l’émancipation du delta du Niger, ils concernent Shell, premier producteur et exportateur de brut au Nigeria, avec environ 900.000 barils par jour sur une production nationale de 2,5 millions barils/jour. Par ailleurs, le guide suprême iranien l’ayatollah Ali Khamenei a indiqué hier que son pays poursuivra son programme d’exploration nucléaire en dépit des menaces provenant de grandes puissances.
Dans une interview accordée au site internet de L’Expansion, Philippe Chalmin, professeur à l’Université Paris Dauphine, pointe du doigt la financiarisation du marché pétrolier et d’ajouter qu’on observe « une inélasticité de la demande de pétrole au prix. En clair, la flambée des cours n’a pas fait baisser la consommation. Or l’offre est fortement contrainte« . Il s’exprime également sur le niveau des réserves, bien supérieures à ce que prédisent les analystes les plus pessimistes selon lui.