Après s’être expatrié neuf mois en Nouvelle-Zélande, un de nos lecteurs revient sur son expérience sous le prisme du travail.
« Un coq chez les kiwis. » Anthony, 26 ans, s’est expatrié neuf mois en Nouvelle-Zélande afin de parfaire sa maîtrise de l’anglais et découvrir de nouveaux horizons. « C’était loin, ça avait l’air beau, alors j’y suis allé ! » Il revient pour Business & Marchés sur son expérience, au cours de laquelle il a pratiqué divers emplois à titre temporaire. « Il n’y a pas vraiment de bonne ou mauvaise façon de voyager : chacun fait avec ce qu’il a et selon ses envies », précise-t-il.
Les réseaux sociaux pour trouver un job
« En théorie, le marché du travail est beaucoup plus flexible qu’en France. Dans les faits, cela s’est fait très rapidement pour moi, et de manière particulière : j’ai trouvé mon emploi sur un groupe Facebook de Français expatriés comme moi. Quelqu’un a annoncé qu’il cherchait une personne pour travailler en cuisine, et je l’ai contacté par message privé. Nous avons convenu d’un rendez-vous très rapidement, échangé quinze minutes, et je commençais deux jours après. Les réseaux sociaux ont remplacé le bouche-à-oreille.
Cela concerne surtout du travail non-qualifié : avec notre type de visa (Working Holiday Visa, valable un an), les employeurs savent que vous n’êtes là que temporairement. Pour des jobs qualifiés et demandant plus de responsabilité, ce sera plus difficile. En Nouvelle-Zélande, on donne la priorité aux locaux : il existe sur le site web de l’Immigration une liste très précise des emplois qui sont recherchés dans le pays. En dehors de cette liste, les employeurs devront justifier pourquoi ils prennent un étranger plutôt qu’un ‘kiwi’, le surnom donné aux néo-zélandais. »
Des relations professionnelles plus souples
« De mon expérience, dans un emploi non-qualifié, les relations professionnelles ont été globalement beaucoup plus détendues qu’en France. La hiérarchie se fait beaucoup moins sentir et le langage est beaucoup plus informel, que ce soit dans la relation client ou entre collègues. C’est un peu l’état d’esprit du pays qui se ressent à peu près à tous les niveaux (administratifs, vie privée et vie professionnelle) : les choses sont assez simples. »
Un voyage à bien préparer
« Pour une telle expérience, il convient de se préparer un minimum et de s’informer ! Il y a des sites qui expliquent très bien comment effectuer les démarches nécessaires. L’entraide et la solidarité sont très présents : nous sommes une génération « connectée », autant en profite, sans pour autant en abuser. Toutefois, je ne connais pas quelqu’un qui n’ai pas changé ses plans à un moment donné. Je n’avais pas du tout prévu de m’acheter de voiture là-bas, mais une fois sur place je me suis rapidement aperçu que c’était non négligeable dans un pays où les transports en commun interurbains sont moins développés qu’en France.
Enfin et surtout, il faut prévoir un seuil d’argent confortable : beaucoup voyagent et commencent une recherche d’emploi une fois que leur compte est presque vide. Ils sont donc dans l’urgence et parfois dans une impasse : posséder peu d’argent pour se loger et se nourrir, cela ne favorise pas à chercher un travail sereinement… Certains ont dû rentrer en France plus tôt que prévu. »