8000 postes s’ouvrent dans les métiers du conseil en 2016. Le turn-over et la croissance des cabinets expliquent cette poussée des recrutements.
Consult’in France est l’association professionnelle qui regroupe 85 cabinets, représentant près de 70% du marché du conseil en stratégie et management en France. A cette occasion, Michel Noiry, intervenant en charge d’une étude sur les métiers du conseil, décrypte pour Business & Marchés les enjeux RH de ce secteur.
Quels sont les volumes de recrutement prévus par les cabinets de conseil en 2016?
Sur une population totale de l’ordre de 32.000 personnes, la profession prévoit de recruter 25% de son effectif en 2016, à la fois pour compenser le turn-over et pour trouver les ressources supplémentaires pour faire face à la croissance (8% à 9% en 2016). Environ 8.000 postes sont donc concernés, dont 50% de juniors (jeunes diplômés – écoles et universités – et débutants de moins de deux ans d’expérience)
De quelle manière les cabinets peuvent-ils améliorer leur image auprès des collaborateurs récemment embauchés?
Ils déploient des mesures afin de répondre aux préoccupations des jeunes générations : équilibre vie professionnelle/vie privée, éthique (engagements RSE, périodes sabbatiques pour des causes humanitaires), dialogue (associations aux décisions dans le cadre des missions, recueil des avis de juniors), autonomie (responsabilisation très rapide dans le cadre des interventions), diversité (choix des missions, parcours à l’international), progression individuelle (coaching à l’embauche, périodes de formation internes ou externes, apprentissage constant sur les missions, progression de carrière ponctuée par des passages de grades et des évaluations)…
Les cabinets peuvent-ils adapter leur fonctionnement en mode « start-up »?
Les cabinets tentent d’acclimater le « mode start up » dans leur gestion interne, notamment pour développer les nouvelles compétences autour des outils logiciels qu’ils ont développés. Soit ils intègrent les nouvelles compétences au sein de leurs équipes, soit ils les logent dans des filiales dédiées qui travaillent sous leur propre marque dans une approche de type « start up ».