Focus sur le champagne à travers une sélection réalisée au Grand Tasting, ainsi que sur des vins et spiritueux d’exception à découvrir en cette période de fêtes.
A la table de vos repas de fêtes, les bulles seront, n’en doutons pas, de la partie. « Le champagne a une position d’absolu leader et d’emblème du sparking dans le monde entier. Il doit rester dans son rôle de nec plus ultra. Il ne doit pas être discounté ni sacrifier l’exigence de qualité », explique Thierry Desseauve, coorganisateur, début décembre, de la douzième édition du Grand Tasting, un salon de dégustation de 2500 vins à Paris. En France, les fêtes de fin d’année représentent plus de 50% de la consommation du produit qui, en 2016, s’est écoulé à 306,1 millions de bouteilles, dont 48% à l’export. L’occasion de découvrir une sélection de vins, champagnes et spiritueux.
Barons de Rothschild, dont les vins sont commercialisés depuis 2009, a bien compris les enjeux du marché. La holding réunissant les trois branches de la famille Rothschild a lancé, en 2005, sa marque qui espère vendre, à terme 500.000 bouteilles par an – actuellement, 420.000 bouteilles sont écoulées. Cinq cuvées sont proposées chez les cavistes et en CHR, parmi lesquelles un Blanc de blancs 100% Chardonnay vieilli en cave durant quatre ans. « Le très faible dosage de ce vin et son long vieillissement après dégorgement (6 à 9 mois) lui confèrent sa maturité », explique la maison.
A Sermiers (Marne), Lacuisse Frères (17 hectares sur la montagne de Reims) met notamment en avant son Brut millésimé (1/3 pinot meunier, 1/3 chardonnay, 1/3 pinot noir), qui se caractérise par ses notes toastées. « Equilibre parfait des 3 cépages, il vieillit pendant de longues années en cave. À la fois très complexe et fin, il est le vin des grandes occasions », précise la maison. A Cramant, en Côte des Blancs, la maison Bonnaire se distingue pour sa part avec ses cuvées Ver Sacrum (100% Chardonnay), « vieillie sur lie avec un bouchon en liège, afin que le vin puisse respirer durant sa période de vieillissement » et Variance, « notre seule cuvée élaborée en fûts de chêne », souligne Jean-Emmanuel Bonnaire.
A Reims, la maison Bruno Paillard – créée en 1981 – travaille au moyen d’un vignoble de 32 hectares issus de 15 crus différents. Elle compte 13 ha en Pinot noir, 11,7 ha en Chardonnay et 7,3 ha en pinot meunier. Son Blanc de blanc Grand cru (extra brut, 5 g/l) reflète « le côté salin et iodé de nos champagnes ainsi que la finesse de nos bulles, longues en bouche. » On peut aussi identifier des notes d’amandes dans la Première cuvée (un blend de 25 millésimes différents depuis 1985), à l’aspect crémeux. La maison G.F. Duntze, relancée en 2009 sous la houlette de l’arrière petit-fils Victor Duntze, propose quant à elle son Brut légende (70% pinot meunier, 30% chardonnay), aux bulles extrêmement fines. Une cuvée Blanc de noirs et un Premier cru complètent l’offre, tout comme un Premier cru blanc de blanc ainsi qu’un rosé.
Enfin, à Epernay, Moët & Chandon vient de lancer le Grand vintage 2009, son dernier champagne millésimé composé à 50% de Pinot noir, 36% de Chardonnay et 14% de Pinot meunier. Cet extra brut (5 g/l), qui a passé sept ans en cave, dégage des notes de fruits à coque. « Chaque Grand vintage est original et unique, une interprétation libre et personnelle du chef de cave, pour révéler le caractère exceptionnel des années singulières », rappelle l’entreprise.
A découvrir aussi au rayon vins et spiritueux
– A Châteaubourg (Ardèche), le Domaine Courbis a refondu sa gamme. Développé sur 36 hectares (5 ha en Saint-Joseph blanc, 30 ha en Saint-Joseph rouge, 1 ha en Saint-Péray, 1 ha en Crozes-Hermitage, 1 ha en vin de pays), il propose notamment l’Aube (Syrah, 2016). « Comme nous sommes limités par le territoire, seules 3000 bouteilles sont disponibles », précise Laurent Courbis. Il s’agit de la première année de production pour ce vin d’indication géographique protégée Collines Rhodaniennes. A découvrir également, en AOC, Les Royes (Saint-Joseph, 2015), « un vin d’une vallée calcaire qui nous a beaucoup apporté. » Parmi les nouveautés, La Cotte Sud (Saint-Joseph), issu de 18 mois d’élevage. « Ce vin requiert quatre à cinq ans de vieillissement. Nous avons vinifié à part dès 2013. »
– A Pélussin (Loire), Les larmes du Levant vient de lancer sa première gamme. « On souhaiterait avoir des riz spéciaux en France », souligne-t-on dans l’équipe de cette brasserie spécialisée dans le saké qui, après les premières esquisses du projet en 2013, s’est installée en mai sous la houlette de Grégoire Bœuf, formé en Chine. Trois références sont proposées (L’aube, La vague et Le vent). A Poisson (Saône-et-Loire), le saké français essaime en terres de vins avec Kura de Bourgogne. Son saké Junmai Cuvée Sélection propose des sakés traditionnels japonais (15° alc.), « à déguster comme un vin blanc ». L’entreprise élabore également des condiments et s’est lancée dans la bière avec cinq styles différents.
– A La Réunion, Charrette vient de lancer, dans sa gamme Héritage, déjà composée du Vanillé, un rhum « très vieux », aux notes « délicatement fruitées et épicées », ainsi qu’un rhum « extra-vieux », aux légères notes de pruneaux. Titrant 40 degrés, ils se distinguent de la gamme disponible dans la plupart des réseaux de distribution.
L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. A consommer avec modération.