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Solidarité : les Français optent pour un recentrage de l’action publique

2 min de lecture

Les associations constituent toujours des acteurs reconnus en matière de solidarité.

Le rôle des associations est primordial dans la perception de la notion de solidarité, rappelle un sondage mené par l’institut CSA pour le compte de l’Union nationale interfédérale des œuvres et organismes privés non lucratifs sanitaires et sociaux, et de la Macif*. 75 % des Français estimant qu’il est un jour possible qu’ils se retrouvent en situation de précarité (eux-mêmes ou un de leurs proches), l’entraide et la possibilité d’un recours à une structure spécialisée apparaissent importants.

Pour agir efficacement face aux difficultés provoquées par la crise – même si elles ne sont pas définies, les Français font essentiellement confiance aux associations (67 %) et aux initiatives des citoyens (61 %). Les mutuelles, les pouvoirs publics et les entreprises suscitent moins d’adhésion, tandis que la confiance en l’action des syndicats est, elle, timide (seulement 37 % des Français font confiance aux syndicats dans ce cadre) et en recul par rapport à la précédente enquête menée fin 2009.

Leur connaissance des réalités du terrain, le fait qu’elles ne recherchent pas le profit, ainsi que leur transparence financière constituent les trois premières raisons qui incitent le plus les Français à accorder leur confiance aux actions des associations pour aider les personnes en situation de précarité économique et sociale. Les 65 ans et plus sont particulièrement sensible à ces arguments.

Les personnes en situation de précarité, cible prioritaire

Conséquence de la crise, les marges de manœuvre financières sont limitées, affectant potentiellement l’univers de la solidarité. Toutefois, 59 % des Français estiment que les dispositifs de protection sociale à l’égard des personnes en situation de précarité doivent rester une priorité pour les pouvoirs publics (ce chiffre grimpe à 82 % chez les sympathisants de gauche).

La concentration des actions envers certaines catégories de la population apparait comme une solution bien acceptée : pour 53 % des Français, la solidarité doit profiter en priorité à certaines personnes. Le soutien aux personnes en situation de handicap, malades et âgées fait consensus, tandis que 66 % des Français pensent que les réfugiés et les demandeurs d’asile ne doivent pas bénéficier en priorité des aides et dispositifs sociaux publics (33 % « non, plutôt pas » et 33 % « non, pas du tout »).

La poursuite de l’action publique en matière de solidarité est donc favorablement perçue, signe de l’actualité, en dépit de la crise, de cette notion, le travail des associations étant lui aussi reconnu, la présence sur le terrain de leurs équipes constituant une composante appréciée de leur travail.

*Sondage réalisé par CSA pour l’UNIOPSS et la MACIF du 18 au 20 décembre 2012 par Internet, auprès d’un échantillon de 990 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.

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