L’emploi d’outils numériques (open data, dématérialisation) pour améliorer l’efficacité des services publics est plébiscité par les Français.
A l’heure où l’Etat cherche à réaliser des économies, dans un contexte de dématérialisation de nombreuses procédures et d’ouverture progressive des données publiques, les Français semblent prêts à intégrer ces évolutions afin de réformer de manière innovante l’action publique.
D’après un sondage réalisé par l’Ifop pour Acteurs Publics*, 89 % d’entre eux estiment qu’une meilleure transparence de l’efficacité des services publics est une bonne réforme pour répondre aux objectifs de réduction des coûts et d’amélioration de l’efficacité de l’administration. La simplification et la dématérialisation des procédures ainsi que l’évaluation systématiques et régulière des politiques publiques recueillent également l’assentiment de plus de 80 % des sondés. « Aux yeux des Français, l’optimisation des politiques publiques passe tout d’abord par une meilleure évaluation de l’action publique », avant la simplification de celle-ci, indiquent les sondeurs.
Des services coproduits
La coproduction de services innovants constitue à cet égard une idée particulièrement bien accueillie. Pour 84 % des Français, interroger davantage les usagers par rapport à l’évaluation de l’efficacité des services publics permettrait d’améliorer celle-ci. Une proportion similaire de sondés se prononce en faveur d’une utilisation accrue du numérique en matière de délivrance de services publics.
Parmi les réformes plus complexes à mettre en place, l’idée émise par les sondeurs de généraliser la possibilité de passer d’un emploi dans le secteur public à un emploi dans le privé et inversement emporte l’adhésion de 90 % des Français, tandis que 77 % des panélistes plébiscitent la création d’agences publiques davantage autonomes que les services publics et les administrations… Celles-ci sont pourtant régulièrement pointées du doigt pour leur propension à recruter dans un contexte budgétaire tendu.
*Enquête réalisée par Internet du 11 au 13 juin auprès d’un échantillon de 1009 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.