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Rétro 2011 : une année de crise(s)

5 min de lecture

Business & Marchés fait le point sur les évènements économiques et financiers de l’année écoulée.

Quelle année ! Le retour de la panique sur les marchés, la crise de la zone euro, le départ précipité de Dominique Strauss-Kahn du FMI, l’extrême volatilité des matières premières, le début de la campagne pour l’élection présidentielle… Les temps forts de l’actualité économique et financière se sont avérés nombreux. Business & Marchés propose une rétrospective de sa première année d’existence.

Janvier

Business & Marchés se lance le 12 janvier. Parmi les premiers thèmes abordés figurent la hausse des prix du charbon, qui demeure indispensable malgré les nombreux efforts de recherche sur les énergies renouvelables, ainsi que la remise en question des soldes flottants, dont l’impact est mitigé.

Février

Les révolutions arabes pointent leur nez. L’Egypte, en pleine tourmente, est à l’origine d’une subite hausse des cours du pétrole, une éventuelle fermeture du canal de Suez, qui ne s’est finalement pas concrétisée, rendant les investisseurs fébriles. L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture est pour sa part inquiète quant à la spéculation effrénée sur les matières premières agricoles, craignant de nouvelles émeutes liées à la faim. Certaines entreprises exposent le bilan de leur relocalisation – Made in France, quand tu nous tiens…

Mars

L’offensive du français Lactalis sur l’italien Parmalat réveille la notion de patriotisme économique, comme en témoignent les nombreuses réactions politiques. Un dramatique séisme ravage le Japon, provoquant un ralentissement généralisé de la production. Le débat sur la sûreté de l’énergie nucléaire ressurgit à la faveur de l’accident de la centrale de Fukushima. En France, de nombreux salariés exposent des revendications nées de la crise.

Avril

La catastrophe agricole annoncée a été évitée de justesse. La sécheresse commence à être ressentie en avril, le déficit de cumuls de précipitation étant flagrant. Les médias rappellent les conséquences de l’épisode enregistré en 2003. Sur le plan technologique, la guerre des brevets fait (toujours) rage parmi les géants de la high-tech, incriminant notamment les composants des smartphones. Un rapport propose pour sa part d’importants changements dans les politiques publiques en faveur des cleantechs.

Mai

La compétitivité des entreprises fait débat. Le modèle des entreprises de taille intermédiaire, souvent érigé comme un des remèdes possibles, s’avère difficilement transposable dans l’Hexagone, à la différence de nos voisins allemands. Les fusions-acquisitions reprennent pour leur part des couleurs, après une période de vaches maigres. La télévision poursuit son passage au tout-numérique, provoquant l’inquiétude de Canal+, qui dévoile ses projets dans l’univers gratuit (le groupe procèdera au rachat, in fine, de Direct 8 et de Direct Star).

Juin

Coup de tonnerre politico-économique. Dominique Strauss-Kahn, mis en cause dans une affaire de mœurs, quitte son poste de président du Fonds monétaire international. Une autre personnalité française, Christine Lagarde, le remplace. S’attelant à jouer la carte du consensus, elle doit reprendre le dossier de la crise grecque. En France, les reports d’introductions en Bourse se multiplient, climat des affaires oblige. Les PME font part de nombreuses difficultés liées au crédit. Au salon du Bourget, les professionnels de l’aéronautique entrevoient le bout du tunnel.

Juillet-Août

Eté pluvieux, et morose pour l’économie. Le mois de juillet est marqué, dans l’Hexagone, par des conditions climatiques exécrables, provoquant de nombreuses annulations de réservations et des reports sur des activités couvertes. En Bretagne, la polémique fait rage quant au coût de l’accueil du Tour de France. Le mois d’août, au temps plus clément, est le théâtre d’un accès de fièvre sur les marchés financiers, la situation de la Grèce provoquant une situation de quasi-panique. La note des Etats-Unis est dégradée par Standard & Poor’s dans des conditions très discutées. Fin août, un (premier) plan de rigueur est annoncé par le Premier ministre.

Septembre

Au cœur des mesures proposées, la taxation des sodas suscite l’ire de la filière boissons. De nombreuses actions de lobbying sont déclenchées. Des actions de communication sont par ailleurs au menu des banques, dans le viseur de nombreux hommes politiques et d’économistes en pleine tourmente financière. BNP Paribas et Société générale figurent parmi les entreprises les plus attaquées. Les pays émergents se tâtent quant à une aide éventuelle en faveur de l’Europe, Chine en tête, tandis que l’Italie fait à son tour les frais de l’agence de notation Standard & Poor’s. La politique économique du gouvernement Berlusconi (lequel finira par tomber) fait l’objet d’une remise en cause de la part du patronat.

Octobre

La Bourse fait grise mine. En fort recul, le CAC 40 fait l’objet de nombreuses spéculations de la part des spécialistes du secteur, à la hausse comme à la baisse. Réponse le 31 décembre prochain. En attendant, le gouvernement réfléchit aux actions pouvant être engagées dans le cadre de sa lutte pour conserver le « triple A » de la France. La sauvegarde de l’industrie française fait pour sa part l’objet de multiples propositions, tandis qu’un think-tank se crée.

Novembre

Prévu de longue date, le G20 s’ouvre à Cannes et se transforme en sommet européen avant l’heure. La Chine s’illustre au sein de l’événement. Un second plan de rigueur est annoncé, le relèvement du taux le plus bas de TVA en constituant la mesure principale. Au vu de la situation économique, le terme de « récession », honni par la sphère politique, est lâché. Le chimiste BASF s’attire les foudres des organismes écologistes suite à la présentation d’un projet de pomme de terre transgénique liée à l’alimentation humaine.

Décembre

Point d’épisode neigeux particulièrement paralysant à l’heure de la rédaction de cette rétrospective, mais un Noël de crise qui se profile. L’annonce de nombreux plans de restructuration frappe les esprits, à commencer par la décision de PSA de tailler dans ses effectifs dédiés à la R&D. Le quotidien France-Soir quitte les kiosques sans crier gare. La France et l’Allemagne s’affairent à dénouer la crise budgétaire européenne, provoquant la résurrection de l’euroscepticisme britannique.

Les 5 articles les plus lus de l’année

Business & Marchés affiche plusieurs jolis succès d’audience au terme de cette première année.

1 – Marketing territorial : les collectivités se rêvent en véritables marques
2 – Snacking : le conditionnement comme moyen d’innovation
3 – Contrefaçon : du faux dans votre assiette
4 – Séisme au Japon : quelles conséquences économiques ?
5 – Le nouveau profil des économies émergentes

Merci de votre fidélité, et rendez-vous en 2012 pour une année qui s’annonce très politique.

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A propos de l'auteur
Journaliste dans la presse professionnelle, j'édite Business & Marchés à titre personnel depuis 2007.
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