La réduction du nombre d’offres d’emploi freine la mobilité des cadres, mais ne les empêche pas de prétendre à de plus fortes rémunérations.
Même si la crise persiste, les cadres passent entre les gouttes… ou presque. 70 % d’entre eux (en activité ou au chômage) sont optimistes concernant leur emploi ou leur recherche d’emploi, d’après le baromètre Cadremploi réalisé par l’Ifop*. Par ailleurs, 78 % des cadres en activité interrogés estiment la situation de leur entreprise est bonne en matière de pérennité (un chiffre stable), tandis que 68 % d’entre eux utilisent ce terme pour qualifier le climat interne au sein de leur société et de leur équipe.
Cette enquête a été réalisée avant la publication des statistiques de l’Agence pour l’emploi des cadres : le nombre d’offres d’emploi collectées par l’Apec a reculé de 9,52 % entre les mois d’avril et de mai. « 28% des offres confiées à l’Apec l’ont été par des entreprises des secteurs des Activités informatiques et de l’Ingénierie-R&D », souligne l’organisme, qui relève une croissance atone pour les offres du secteur commercial et marketing.
Cette information contraste avec les intentions de développement formulées par de nombreux chefs d’entreprise : la recherche de nouveaux clients s’effectuera dans un grand nombre de sociétés à effectifs constants. L’indice mensuel de diffusion des offres cadres sur Internet accuse pour sa part un repli de 35 points et atteint son plus bas niveau depuis février 2012.
63 % des cadres en activité interrogés dans le cadre du baromètre déclarent que leur salaire fixe n’a pas progressé en début d’année 2013. Pour 39 % des heureux élus, les augmentations salariales ont été inférieures à leurs espérances. Elles sont essentiellement comprises entre 1 % et moins de 3 %. Cette question demeure sensible chez les cadres : parmi ceux exerçant actuellement des fonctions, 32 % seraient prêts à changer d’entreprise pour obtenir un salaire plus élevé.
*Enquête réalisée auprès d’un échantillon de 1012 personnes, dont 94 % de cadres en activité, par Internet du 17 au 23 mai.
Bonjour Franck, je n’arrive pas tout à fait à saisir la première phrase de l’article. En quoi la réduction du nombre d’offres freine la mobilité ? Au contraire, lorsqu’il y a moins d’offres en France, n’est-il pas judicieux de la part des cadres d’aller voir à l’étranger ce qui est proposé ?