La formation par apprentissage reste associée aux métiers manuels et à l’échec scolaire.
L’image de l’apprentissage est toujours étroitement liée aux métiers manuels, d’après un sondage réalisé par l’Ifop pour CCI France et RMC*. 97 % des parents estiment que ce mode de formation prépare bien aux métiers de la construction et du BTP, un chiffre qui décroît ensuite selon les secteurs d’activité. 87 % d’entre eux pensent que l’apprentissage prépare bien à une carrière dans la distribution, 74 % dans la comptabilité/finance et seulement 66 % dans les ressources humaines.
La possibilité de lier de brillantes études avec un tel fonctionnement n’est guère assimilée. Parmi les raisons pour lesquelles les parents ne souhaitent pas que leur enfant suive une formation par l’apprentissage, le fait qu’il s’agisse d’un procédé adapté « plutôt pour les jeunes qui rencontrent des difficultés scolaires » touche 34 % des sondés. 26 % pensent qu’une formation générale offrira davantage de débouchés professionnels à leur enfant.
L’apprentissage semble par ailleurs être victime d’un déficit de communication. 64 % des parents sondés indiquent qu’aucun des professeurs de leur enfant ne leur a parlé de l’apprentissage au cours de sa scolarité. 57 % des parents indiquant par ailleurs qu’ils encourageraient leur enfant à suivre une formation par apprentissage seulement s’il s’agit de son choix. A noter que ces chiffres contredisent, paradoxalement, la volonté d’une insertion professionnelle réussie. Selon 94 % d’entre eux, « l’apprentissage permet d’être rapidement opérationnel lorsqu’on est embauché ».
*Enquête réalisée du 28 mai au 3 juin auprès d’un échantillon de 608 parents représentatifs de cette population de 15 à 25 ans, et d’un échantillon de 1001 personnes « jeunes », également âgées de 15 à 25 ans.