Relancée en 2009, la marque Demory Paris bénéficie de l’engouement retrouvé pour la bière artisanale et compte conforter son implantation dans la capitale.
Malgré une consommation toujours orientée à la baisse, les initiatives se multiplient sur le marché français de la bière, comme l’illustre l’engouement pour les bières artisanales : une centaine de brasseries se sont lancées en 2014.
De nombreux acteurs confirment cette dynamique et s’y inscrivent, à l’instar de Demory Paris. Ce nom, dont l’utilisation a cessé dans les années 1950, a été relancé en 2009. La start-up propose aujourd’hui 5 bières, qui peuvent être dégustées dans la capitale, notamment dans son bar. Les bières sont actuellement brassées en Allemagne. Jonathan Kron, associé de Demory Paris avec Kai Lorch, répond aux questions de Business & Marchés.
Cinq ans après le relancement de Demory Paris, quel regard portez-vous sur cette aventure ?
Cette aventure est très enrichissante : nous avons vu évoluer le marché en constatant en l’espace de cinq ans un vrai boom des bières artisanales. Nous avons vu son impact sur le nombre de producteurs et la diversité de bières qu’ils proposent. Les intermédiaires spécialisés se sont aussi développés sur ce marché, tels que les cavistes traditionnels qui ont enrichi leur offre d’un rayon bière, des cavistes spécialisés, et les sites Web. Les clients finaux sont pour leur part de plus en plus intéressés par la bière artisanale. Notre entreprise a suivi le mouvement.
De quelle manière vous positionnez-vous sur le marché ?
Nous proposons des bières naturelles, sans produits chimiques, et artisanales, et nous ciblons vraiment les buveurs de bière (mais pas seulement les connaisseurs !) Nos produits s’adressent à un public qui recherche de la différence, et qui effectue une démarche supplémentaire dans le cadre de sa consommation. Nous n’avons pas dérogé à ce positionnement depuis notre démarrage.
A quelle échéance comptez-vous produire vos bières, partiellement ou en totalité, sur Paris ou sa région ?
Notre objectif est de basculer notre production à Paris en 2016, conformément à notre projet. Il s’agit d’une étape importante, qui induit une approche différente de notre métier, mais représente également un gros facteur de coûts, notamment pour le loyer. Ce n’est pas simple de trouver un local adapté à Paris, compte tenu de l’espace nécessaire et des caractéristiques spécifiques à la brasserie.
Vous disposez d’un bar. Comment contribue-t-il à votre stratégie ?
Inauguré en septembre 2013, le bar (situé rue Quincampoix, à Paris), constitue une vitrine pour nos bières. Nos clients disposent ainsi d’un lieu de dégustation, tandis que nous disposons d’un endroit idéal pour présenter nos produits aux professionnels. Nous pouvons y sensibiliser nos clients à notre démarche, et transformer des clients de passage – qui recherchaient un bar en premier lieu – en clients de la marque. Nos bières sont par ailleurs distribuées dans le circuit cafés-hôtels-restaurants à Paris.
Quels sont vos projets de développement ?
La création d’une brasserie parisienne fait partie de nos priorités, tandis que nous proposerons une India Pale Ale (IPA) lors de la Paris Beer Week.
Photo : Geoffroy Gomez
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