Suze, Cointreau, Martini… figurent peut-être parmi vos alcools favoris. Mais connaissez-vous leurs initiatives en matière de cocktails ? Reportage au salon Cocktails Spirits.
Qui a dit qu’on ne pouvait pas s’amuser avec des marques bien installées ? En septembre, Pernod Ricard parachevait la relance de Suze avec un produit exclusivement dédié aux professionnels du bar, Racines de Suze. Près de neuf mois plus tard, le produit était en bonne place à Cocktails Spirits, le salon des professionnels du bar et des spiritueux, organisé les 26 et 27 mai à Paris. « Nous souhaitions accroître le taux d’alcool (de 15% à 36%) pour obtenir un produit adapté en base cocktails. Beaucoup de bartenders l’utilisent aussi en bitter (liqueur amère). Les palais évoluent, de plus en plus de gens sont ouverts à l’amertume », indique James Drury, trade advocacy manager France & International.
Le taux de sucre a été abaissé. Le produit contient 50% de racines de gentiane de culture, et 2,5 fois plus que dans la version classique de Suze. Au « bar de quartier », Marie Cabaret-Besenval, cofondatrice du bar Kouto (Paris 10ème) et Jean-Sébastien Mélot (Bootleggers) ont présenté plusieurs cocktails. « Pernod reste le seul industriel à maîtriser la culture de la gentiane. Ce savoir-faire contribue à limiter nos prélèvements sur la gentiane sauvage », ajoute l’entreprise. Il était possible, sur le stand, de s’initier de manière ludique à la prise en main d’une force de diable, faite sur mesure pour chaque gentiannaire – nous avons éprouvé des difficultés !
Un peu de gin…
Pagès Védrenne lance deux nouvelles références de gins, issues de la distillerie de la Salers (à Turenne, en Corrèze), célèbre, elle aussi, pour sa gentiane. Dix botaniques différents sont utilisés dans la nouvelle recette du gin Salers, disponible dans tous les circuits de distribution. En édition limitée à 400 exemplaires, un gin vieilli en fûts de chêne, auparavant utilisés pour la fabrication du vin de noix. En cocktail, proposition est faite d’une boisson à base de gentiane à 16 degrés, gin, citron vert, miel, infusion d’orties.
Cointreau (Rémy Cointreau) va pour sa part mettre en avant ses produits dans un nouvel événement, « Cointreau cocktail show », en juin à Paris, pour célébrer les 170 ans de l’entreprise. En attendant, place au Fizz thé : Cointreau, thé Fantôme de l’Opéra (Mariage Frères), citron, eau pétillante.
… et beaucoup de whisky
Brown-Forman a transformé son stand en American cocktails market, autour de ses marques iconiques Jack Daniel’s et Woodford Reserve. L’occasion de présenter le Kentucky straight malt whiskey, lancé courant 2018, « l’un des premiers whiskies américains composé d’orge maltée », à hauteur de 51%, 47% et 2%. Le Bourbon contient 51% de maïs, et le Rye 51% de seigle. Pour découvrir le Straight malt, le Nice Tea (whiskey, miel, eau de rhubarbe, bitter pêche, eau gazeuse) était proposé. Le blé pourrait prochainement faire son apparition dans la gamme. L’an dernier, Brown-Forman avait proposé une intense campagne d’activations autour des produits à base de seigle.
Baron Philippe de Rothschild France Distribution (RFD) remet en avant Maker’s Mark, un whisky dans la plus ancienne distillerie des États‑Unis (Kentucky) encore en activité. En plus de ses trois recettes, la marque a lancé en 2010 Maker’s 46 : des douelles de chêne français grillées pendant neuf semaines sont vieillies. Au cours du process de R&D, la 46ème tentative a été la bonne. En cocktail, le Choco 46 associe du whisky, un sherbet orange (obtenu par capillarité), du sucre moscovado et un bitter chocolat. Depuis l’an dernier, des worskshops sont dispensés auprès des bartenders. En juin et en octobre, l’équipe de The Makers sera de nouveau de passage à Paris autour des univers de la cire et des céréales.
Martini se twiste en cocktails
Impossible, enfin, de ne pas évoquer la collaboration entre Martini et le bartender parisien Nicolas Goradesky (Bisou, 11ème arrondissement) : le cocktail Oh Gary associait le Martini Reserve special bitter à du sirop de vanille, du jus de pamplemousse frais, des dashes d’absinthe, un top de Perrier ainsi qu’un zeste de pamplemousse. « Nicolas est un ami, qui utilise nos produits chez Bisou. Les vermouths sont très appréciés en dégustation, mais nous rappelons qu’ils peuvent aussi très bien s’accorder en cocktail grâce à leur côté sucré et herbacé. Un cocktail à base de chaque référence a été élaboré », précise Antimo Andolfi, brand ambassador.
Brooklyn Brewery s’étend à l’univers des cocktails
Voir cette publication sur Instagram@brooklyn_brewery_france a fait son entrée à @cocktailspirits avec @candelariaparis
Brooklyn Brewery (distribuée en France par House of Beer) a incarné la première marque de bière disposant de son stand à Cocktails Spirits, en douze éditions. Choix a été fait de s’appuyer sur Brooklyn Special Effects, la nouvelle bière titrant 0,4%, en partenariat avec la Candelaria, un célèbre bar à cocktails du 3ème arrondissement de Paris. Au menu, Michelada (mix effectué par l’équipe du bar, jus de citron frais, bière, tour de sel fumé sur le gobelet) et Uticalipso (sirop de cerise acidulée, bière, myrtilles, groseilles et menthe). Mi-juin, un événement dédié au food pairing, Brooklyn by the slice, sera proposé à Paris dans deux pizzerias, puis à Bordeaux.
L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. A consommer avec modération.
2 commentaires