Shadow et Nahimic comptent devenir des références sur le marché du gaming avec leurs solutions liées aux PC (en cloud) et au son.
Paris Games Week 2016 (4/4). Fin 2016, le marché français du gaming sur PC représenterait 383 millions d’euros (+8% en un an), dont 383 millions d’euros pour le hardware (stable). Le boom des jeux en ligne pousse les demandes en équipements toujours plus performants. Cofondateur de Blade Group, Emmanuel Freund l’a bien compris. Sa start-up, qui compte une vingtaine de personnes, a lancé, à la Paris Games Week, Shadow, un boîtier « qui offre la puissance d’un PC de gamer, haut de gamme, de façon mensualisée ». Elle s’appuie, pour cela, sur les possibilités offertes par le cloud.
« L’ordinateur d’aujourd’hui ne fait pas exactement sens, avec des composants et des processeurs qui doivent être toujours plus performants et moins consommer. Un ordinateur local limite les capacités, alors qu’un ordinateur dans le cloud permet une puissance décuplée. On déplace l’unité centrale dans un data center, tandis que votre câble, c’est le réseau. Vous branchez votre boîtier comme un PC classique, et vous vous connectez à Internet, au minimum en fibre optique ou en très haut débit – un outil de test sera prochainement disponible », explique Emmanuel Freund.
Les tarifs oscillent aux alentours de 30 euros par mois, selon la formule d’abonnement. La première phase de précommandes, lancée le 27 octobre, était déjà arrivée à son terme en moins de deux jours. Les prochaines livraisons auront lieu en mars. Une levée de fonds de 13 millions d’euros vient quant à elle d’être finalisée.
Un son spatialisé
Une fois la question de l’équipement résolue, encore faut-il disposer d’un confort de jeu optimal. Si Shadow vise à répondre aux temps de latence pouvant nuire aux joueurs, A-Volute compte pour sa part proposer une expérience renouvelée dans l’univers de l’audio. Créée en 2004, cette société de Roubaix (Nord) spécialisée dans les technologies liées au son transpose ses produits du B2B au B2B2C avec Nahimic, un logiciel destiné à virtualiser le son, émis en 7.1.
« Nous nous sommes positionnés sur le gaming, dont la communauté dispose désormais des meilleurs écrans. Pourquoi le son n’a-t-il pas bougé ? Nous faisons du midware en incorporant nos puces dans les produits de fabricants de cartes audio », précise Théodore Sean, directeur marketing de l’entreprise. Le constructeur MSI dispose d’une licence sur le produit, qui compte bien essaimer chez les concurrents.